Ethologie.4.
LA COMMUNICATION.
-LA COMMUNICATION.
- Du latin « communicare » être en relation avec.
Communiquer c’est faire savoir, faire partager, transmettre des informations.
La communication est donc un échange, une relation entre deux ou plusieurs êtres vivants.
C’est le quotidien de nos vies sociales et relationnelles qui nous obligent à savoir mieux communiquer et la qualité de notre relation à l’autre, dépendra de la qualité de notre communication avec lui.
Pour les êtres humains le canal de communication privilégié est le langage verbal, soutenu par le para verbal (les intonations, le rythme, les pauses dans le discours/la conversation), accompagné du non verbal (les gestes, les postures, les mimiques, les attitudes).
- 3 systèmes utilisés simultanément qui se complètent et se renforcent pour mieux s’assurer la compréhension de l’interlocuteur.
De quelle manière communiquer avec le chien, sur un mode qui lui soit accessible ?
Réponse : le sien.
-Le chien, comme tous les autres animaux, n’a pas accès au langage verbal.
Ses moyens d’expression sont ceux du non verbal (les gestes, les postures, les mimiques, les attitudes) et du para verbal (les intonations, le rythme, les pauses).
L’homme et le chien utilisant donc l’un et l’autre le non verbal et le para verbal pour communiquer entre eux, sont prêts à le faire aussi pour communiquer ensemble.
Quand les êtres humains cherchent à communiquer entre eux, ils utilisent les 3 modes associés ( le verbal, le non verbal et le para verbal) pour avoir plus de chance d’être compris ou de convaincre.
Or, s’il n’y a pas congruence dans les différents modes employés par le locuteur, c'est-à-dire si par exemple les intonations de la voix et les gestes sont ceux de l’irritation et de la colère, alors que la personne vous dit qu’elle est parfaitement calme, vous n’allez sûrement apporter que peu de crédit à son affirmation.
Le chien fera de même que vous, d’autant que n’ayant pas accès à la signification des propos, il ne fait que privilégier le système de langage non verbal (dans notre exemple : les gestes d’irritation) et le système para verbal (les intonations de la colère).
Et de manière encore plus précise, si dans le comportement de l’homme, le non verbal (les gestes d’irritation, par exemple) venait contredire le para verbal (des intonations rassurantes), au final, dans cette discordance, le chien se fierait et répondrait toujours au non verbal, c'est-à-dire à vos gestes d’irritation. Vous pourrez toujours renforcer votre exercice avec des mots tels que « viens ici mon gentil pépère », vous avez peu de chance de le voir venir vers vous.
Parce que c’est le système non verbal (les attitudes, les postures) renforcé du para verbal (les intonations, le rythme) avec lequel les chiens communiquent entre eux, qu’ils continuent de se servir de ce système quand ils communiquent avec l’homme.
Privilégions nous aussi le non verbal renforcé du para verbal pour nous faire bien comprendre d’eux, c'est-à-dire mettons en accord nos gestes et nos intonations dans nos demandes, de manière à être lisibles et clairs donc fiables.
- L'ECHEC DE LA COMPREHENSION VENANT SIGNER L'ECHEC DE LA COMMUNICATION.
-Maintenant que nous savons comment mieux nous faire comprendre de nos chiens, il nous reste pour établir une communication vraie, à mieux comprendre « leur langage » (non verbal renforcé du para verbal).
Les chiens utilisent une gestuelle (en d'immenses combinaisons posturales), des productions sonores et chimiques, pour se saluer, établir ou préciser leurs rapports hiérarchiques de dominance ou soumission ; communiquer leurs états intérieurs comme la colère, l'agressivité, la peur, l'anxiété, l’excitation, l'impatience, la joie, l’intérêt, la surprise, la décontraction, ainsi que leurs besoins et envies comme la sollicitation au jeu ou la quête d’attention.
S’il nous est dans une large mesure, possible de comprendre les chiens et même communiquer avec eux, notre maîtrise de leur langage reste limitée à nos sens les plus performants.
L’ouïe nous permet de percevoir leurs messages sonores, la vue de lire leurs expressions faciales et posturales, le toucher de sentir leur contact. En revanche notre odorat défectueux (extrêmement limité comparé au leur) transforme en énigme leurs signaux olfactifs.
On appelle phéromones les substances odorantes que les êtres vivants sécrètent, et qui prennent valeur de communication.
Ces substances chimiques transmettent des informations comme la crainte, la colère, la confiance ; certaines renseignent sur le sexe et l’âge de l’individu, avec des indications révélant par exemple, telle femelle en chaleur ou pleine.
Nous n’avons que fort peu accès à ces informations olfactives (ou alors davantage de manière inconsciente que consciente) auxquelles les chiens par contre, plus que tout autre animal, accèdent et se réfèrent massivement. Ce qui les fait renifler avec délice des lieux et des matières aux effluves offensantes pour des narines humaines.
Il nous faut donc nous contenter de nous documenter sur les comportements visibles et audibles de nos chiens, pour tenter de décrypter ces langages du corps sans tomber dans l’anthropomorphisme, c'est-à-dire notre fâcheuse tendance à n’interpréter les choses que sous l’angle humain.
Avec un corps tout entier source d’expression, plus un vaste répertoire de sons, le chien est un champion de la communication, comme l’est son ancêtre le loup ; pour un prédateur chassant en meute, c’est une question de survie que d’avoir un système de communication très élaboré, pour communiquer avec ses congénères.
Il suffit de voir une meute de loup ordonnancer l’encerclement d’un troupeau de proies, courser et tenter d’isoler la bête la plus faible, dans un ensemble étonnant de coordination.
C’est toutes les parties du corps du chien qu’il faut observer, car tous les signaux de chacune des parties de son corps en mouvement, se combinent pour former un message précis, clair et reconnu de tous ses congénères.
Les différentes positions des pattes, des oreilles, de la queue, les expressions faciales avec les dents plus ou moins découvertes, la direction du regard, le hérissement du poil, s’ajoutent, s’alternent, pour former un langage dont la complexité est grande.
Langage du corps accompagné d’aboiements, hurlements, jappements, gémissements, pleurs, grognements, grondements, halètements, soupirs, déclinés en divers rythmes, avec plus ou moins de force selon l’état émotionnel de l’animal ou l’information qu’il souhaite faire passer.
La volonté du chien de s’exprimer, de communiquer, donc de partager, d’être avec, d’être en relation, est manifeste et doit forcer notre respect.
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